Le monde de véro

Léger comme une toile aux mille couleurs ou un ballon de rugby endiablé.

La légèreté d’un geste ample et doux, d’un mot bulle, d’un sourire anti-stress balancé au dessus des toits de la ville, des nuages nageant, des ambitions non clairvoyantes, des soucis, petites fleurs sans ennui.

Expire/Inspire

Léger comme un chemin esquivé, une coupe du monde à disputer, le cartable d’un écolier, le premier tracé d’un feutre sur un agenda neuf.

Etre une bulle, un Ploc, une goutte de pluie, éternel marronnier à la mode de la rentrée, une goutte de vie, la controverse d’un Plic.

Léger comme un rayon d’air de soleil matinal.

Expire/Inspire

Comme l’envol d’un papillon taché de noir, la piqûre brève et intense d’un moustique.

Etre léger, est-ce s’évaporer ?

Lester ce trop plein de légèreté par une légère mais non moins réelle angoisse psychique nécessaire à notre positionnement sur terre.

Léger comme un pinson-car nous le savons, les corbeaux et autres pigeons nous plomberaient derechef-

Très légèrement léger, à peine un souffle, une attitude qui prendrait de l’altitude, un coup de cœur palpitant, Hop, se sauve, expulse, se carapate, se gausse, s’étire...

Expire/Inspire

Un léger poids pesant aussi peu qu’un trapèze, car nous le savons, la légèreté est ronde, cercle ou bulle ou dans le pire des cas, ovale, comme un ballon. Que tout le monde tout le monde tout le monde entier se doit de regarder de suivre des yeux, fuyant en tout légèreté dans l’air avant d’être stoppé brutalement et sans fioriture par des individus de masse astronomique -et non des poids légers.

Vous avez dit léger ?

Expire/Inspire

La légèreté est par définition blanche, ou tout au plus, jaune-soleil ou bleu-du-ciel, telle la robe féerique de Peau d’âne. Car, nous le savons, rien n’est plus léger que cette vêture faite d’un fil d’or si ce n’est la chevelure doré de la fillette des Ménines de Vélasquez..

La légèreté se situe aux confins de ces lumières.

Soyez éclairés.

Léger comme une vague ou une vague ressemblance.

Comme un baiser rendu, une note euphorique, un instant micro-seconde de joie pure, un rire fusée, une perle d’humour.

Les geais.

Laid j’ai.

Les jets.

Ge-lé -est-ce là le souffle de l’hiver ou l’ai-je rêvé ?-

Expire/Inspire

C’est la rentrée.

Parfois :

des rafales de voix,

des chutes  de corps.

Frictions à répétition.

La nuit obscurément grise fait tâche.

Entre chaque flocon de neige :

la pause du blanc.

Le vide entr'ouvert.

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J'arpente sans mesure

J'avance

Je croîs/

Je chute parfois au fin fond

d'un puits/

et puis/la perspective de/

l'extérieur

me happe/Je me redresse:/

J'ai des ponts à franchir.

(Atelier d'écriture Mille et une feuilles/24 mars 2007)

Va

Sois sans crainte, nomme les choses.

Donne, dedans dehors.

Va être,

être au dedans et au dehors.

Vers là bas, va.

Hors champ. hors cadre. hors les murs.

Parts d'ombres et Gros cailloux.

Quelque chose là, va.

Une route parallèle s'ouvre, s'entête, s'échappe et va.

Monter, descendre, tourner, va aller.

Va vers.

Le plein et le vide.

L'instable et l'impossible.

Aller où.

Va.

ça là, ça va.

Hermétique.

Après, tournant en rond autour de moi, la naissance de la vie.

Prendre sa respiration.

Dire une phrase. un mot. un mot-phrase-sur-un-tapis-volant.

Volant au dehors par vague ou écoulement continu ou circonférence ou flot.

Une écriture ininterrompue et fluide comme un ruisseau, une caresse qui se meut, un vent dant les herbes et roseaux.

Indéfiniment, continûment errant à la périphérie d'une vérité qui tourne tournoie et virevolte.

Continuer

1 pulsion 1 désir

Trouver un passage, une question, un sentiment vif, un mouvement de colère, dire et faire la grande roue : un cercle ouvert.

(Atelier d'écriture, Le mouvement, 14/03/06)

Là bas,

Au commencement,

une fenêtre.

Parfois,  c'est le bonheur,  j'y jette un coup d'oeil.

Là bas, la vue est immédiate originelle.

Rouler enrouler dérouler former déformer arrondir adoucir caresser

                                 façonner

Plus tard, comment être, plus tard,

                               continuer

Et la main invisible...dessine une ouverture, permet de voir,             là bas

c'est le bonheur

                      quelque chose dans les yeux

                                                             une lumière vive.

(atelier écritures mille et une feuilles/5 mars 2006)

Il y a du feu dans les mots

          de l'encre dans les coeurs

          de l'ombre devant la porte

          du vent dans les couleurs

                -rouge-

Le soir, il faudrait:

               le chaos du jazz et de la lune,

               les secousses des pierres tirées vers le ciel

              -frippé comme une nappe-

Les anges se couchent

                 sous les bombes.

Le vent embrasse de sa bouche la ville sur les lèvres.

En dernier recours,

l'alcool bleu des mille soifs...

Ce qui compte, c'est le combat.

Sous ta fenêtre, c'est la jungle.

Maintenant, je dessine un spectacle fragile :

des anges aux visages de contes d'Andersen.

(Atelier d'écritures,7/02/06, cueillette de phrases et de mots)

T'offrir un voyage

dans un poumon d'oxygène.

T'offrir un haïku:

Imagine Kurt Cobain dansant le disco dans une comédie musicale.

T'offrir une poésie:

La légèreté : que dalle.

Nus, que des être humains seuls.

Une lassitude, tout ça.

ça va passer.

Imagine:

De l'ordre de l'autorité

rien que des souvenirs.

Que fait on de l'avenir?

Bref.

Finalement, tisse te toile transparente.

Il faut se contenter de temps bleu et jaune.

Finalement, de l'instant, de la patience, de la force.

Imagine une fée.

La légèreté fragile.

Des particules dans le désert.

Imagine un mouvement extrémement grisonnant,

quand tu cherches des yeux, l'arbre.

Des forment bougent, ça explose le coeur.

(Atelier d'écriture, 3/01/2006)

Pépita,

Clac,

Vas-y, c'est un poème:

(La gueule rouge/ grande ouverte

le 12ième arbre à distance de la lune)

Clac,

Vas-y

-Mallarmé, vieux rose, fait tâche sur le carrelage.

-Soif de Prévert, des larmes sur un murmure.

-Dépiaute le, Queneau,

des draps la peau du bleu.

-Maupassant brouillard à Diderot passant.

(Et le monde dans la gueule se mélange à l'océan rouge)

Clac,

Vas-y.

(Atelier d'écriture, poème surréaliste)